Voilà 13 ans que Krama Krama existe. Treize années de tissage, d’erreurs, de belles rencontres, de progrès, d’engagement et de foulards qui voyagent partout dans le monde. À l’occasion de cet anniversaire un peu symbolique, j’avais envie de revenir sur nos débuts, les vrais, sans filtre, et sur ce qui nous anime encore aujourd’hui en 2025 (et bientôt 2026).

anniversaire Krama Krama

Ce matin, en préparant notre dernière newsletter de l’année, je jette un œil à la date.
Le 12. Tiens… le 12 décembre?
Et là je percute : Krama Krama a également été lancé officiellement le 12 décembre.

Plus précisément : le 12/12/12 à 12h12.

Oui, c’est très sérieux. On aime les chiffres, les signes, les jolis alignements. Et ce jour-là, avec mes compères Claire, Adrien et Cédric, on appuyait sur “Publier” pour mettre en ligne la toute première version de notre boutique de foulards cambodgiens.

Sur Instagram, j’aurais pu faire croire que tout a commencé dans un hamac, cocktail à la main, sous le soleil de Sihanoukville, station balnéaire la plus prisée du Cambodge.

Evidemment, c’est faux.

J’étais bien à Sihanoukville… mais enfermé dans ma chambre d’hôtel, en train d’essayer de colmater une avalanche de bugs sur le site pendant que le serveur décidait si, oui ou non, il voulait coopérer. Ambiance tropicale, sueurs froides, moment pas du tout instagrammable. Mais c’est ça, la vérité des débuts : on bricole, on apprend, et on espère que personne ne voit la fumée sortir du moteur.

Nos premières erreurs sur Krama Krama (ou comment apprendre très vite)

Comme beaucoup d’entrepreneurs, on a fait une belle collection d’erreurs au lancement. On pourrait écrire un livre, mais voici un petit florilège :

  • Le mélange nylon/coton de nos premiers kramas.
    Pas la meilleure idée du siècle. On a même eu notre premier commentaire légèrement acerbe sur Facebook dès l’ouverture. Chère Clélia, nous espérons toujours que vous commanderez un jour sur Krama Krama :)) Lorsque nous avons commencé à collaborer avec l’atelier de tisserandes, l’utilisation d’un mix nylon et coton était la norme. Cela dit, on est vite passé à une composition en 100% coton.

  • Une plateforme ecommerce (prestashop pour les puristes) pas du tout adaptée. Lente, lourde, compliquée à personnaliser… exactement ce qu’il faut éviter quand on débute.

  • Un business plan digne d’un roman de science-fiction.
    On avait passé des heures sur des tableaux Excel, des prévisionnels, des courbes qui montaient magiquement (on aurait dit le cours du Bitcoin). Et puis la réalité te rattrape. C’est un social business, l’objectif n’est pas de rentrer dans le Cac 40.

Mais ces erreurs, ce sont elles qui nous ont forcés à faire mieux, à clarifier nos choix, à revenir à l’essentiel : des foulards beaux, durables, porteurs de sens et tissés artisanalement. Loin des marques qui vendaient des foulards tissés en quelques minutes grâce à des machines automatisées, sans aucune dimension artisanale (mais à un tarif fort élevé).

13 ans plus tard : le même atelier, la même passion avec le krama

Aujourd’hui, 13 ans après, ce qui nous rend le plus fiers, c’est ça :
Nous travaillons toujours avec le même atelier de tissage au Cambodge et nous aidons toujours la même ONG Agir Pour le Cambodge / école Sala Baï.

Nous avons grandi ensemble.
Les tisserandes ont perfectionné leurs techniques, développé de nouveaux motifs pour nos foulards, formé de nouvelles générations. De notre côté, on a amélioré nos collections, renforcé notre engagement social, professionnalisé nos process sans jamais perdre l’esprit des débuts.

Et surtout : on n’a jamais triché.

Ceux qui nous suivent depuis longtemps le savent :

  • pas de production industrielle déguisée

  • pas de storytelling bidon

  • pas de “made in Cambodia” marketing alors que tout viendrait d’ailleurs

Non. Chez nous, chaque foulard sort réellement d’un métier à tisser dans la campagne cambodgienne (10 km de Siem Reap et des temples d’Angkor). Chaque pièce a une histoire. Chaque commande soutient un atelier, des femmes, des familles, des étudiants de Sala Baï.

La suite ?

Si on souffle cette 13ème bougie avec autant d’émotion, c’est grâce à vous, qui portez nos kramas, qui les offrez, qui partagez nos valeurs, qui nous envoyez vos photos depuis les quatre coins du monde. C’est grâce à nos clients français, américains, canadiens, anglais, allemands, japonais, indonésiens, taiwanais,… que Krama Krama souffle sa 13ème bougie.

Alors merci. Sincèrement.
Vous êtes la raison pour laquelle cette aventure continue de tisser son chemin.

(j’avoue, le jeu de mots était facile)

Et maintenant… rendez-vous pour la 14ème bougie !